Changement de nom et de logo : ERDF devient Enedis
ERDF s'offre une nouvelle identité. Un an à peine après avoir changé de logo, le gestionnaire de réseau de distribution a annoncé hier qu'il se rebaptiserait bientôt... Enedis. Une manière de réunir en un mot l'éner-gie et la dis-tribution, propres à ses missions de service public. Qui se cache derrière ce baptême très médiatisé ? Quel est le coût de l'opération ? Zoom sur une nouvelle naissance plutôt controversée.
Ne dites plus ERDF mais ENEDIS
Voilà une annonce qui a fait grand bruit à la veille de l'ouverture du Salon des maires et des collectivités locales. Incité depuis de nombreuses années par la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) à changer de nom, le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité a fini par céder. Le gendarme de l'énergie estimait en effet que les dénominations d'ERDF et de sa maison mère, EDF, étaient trop proches, représentant une entrave à la concurrence.
La filiale à 100% du fournisseur historique d'électricité avait déjà changé de logo en juin 2015 pour mieux se démarquer. Une transformation jugée toutefois insuffisante sur fond de libéralisation du marché de l'énergie. Le 31 mai, ERDF a annoncé qu'il devenait ENEDIS. Seule la signature du groupe ("l'électricité en réseau") et les couleurs du logo (bleu et vert) seront conservées. "Ce nouveau nom, c’est notre étendard, celui que nos concitoyens apercevront chaque fois que nos équipes interviendront sur tous les territoires", a indiqué Philippe Monloubou, président du directoire d'Enedis.
Changement de nom d'ERDF : un coût de 20 à 25 millions d'euros sur 2 ans
Selon Enedis, le coût total de l'opération s'élèverait de 20 à 25 millions d'euros sur deux ans. Une somme contestée par la fédération CGT-mines-énergie selon laquelle l'enveloppe budgétaire propre au changement d'identité du gestionnaire de réseau serait de 300 millions d'euros.
Nouveau logo pour Enedis, qui reste le gestionnaire de réseau de distribution d'électricité des Français
Rien ne change pour les foyers français : les techniciens en bleu continueront à assurer les missions de service public du gestionnaire de distribution d'électricité. Les plus assidus au Tour de France pourront même observer Enedis sur les dossards des coureurs en juillet prochain. De quoi s'habituer progressivement à la nouvelle identité de l'ex-ERDF.