Choisir un radiateur sèche-serviette pour chauffer sa salle de bains

Le radiateur sèche-serviette, idéal pour chauffer les salles de bain et sécher les serviettes, est de plus en plus présent dans les logements. Dans le neuf ou en rénovation, cet équipement est devenu incontournable. Avant de s’en équiper, il est important de comparer les différents modèles disponibles pour trouver celui qui convient à votre situation. Électrique, à eau ou mixte ? Comment trouver la puissance de sèche-serviette adaptée à ses besoins ? Quelle forme de tubes et quel matériau choisir ? Toutes les réponses à vos questions sont à retrouver dans notre article.

Qu’est-ce qu’un sèche-serviette ?

Le sèche-serviettes est conçu pour être installé dans les salles de bain où l’appareil a deux fonctions :

• sécher les serviettes rapidement : en les disposant sur l’appareil ;
• chauffer la pièce : comme n’importe quel radiateur.

Il existe différents modèles de radiateur sèche-serviette qui diffusent tous une chaleur homogène et douce. Il a également la particularité d’offrir une montée en température rapide, idéal pour chauffer la pièce avant de prendre une douche.

Quel que soit le système de chauffage utilisé (électrique, à eau chaude ou mixte), le sèche-serviettes se présente comme une échelle. Les tubes transversaux qui le composent diffusent de la chaleur et peuvent être utilisés pour disposer des serviettes de bain.

Le confort thermique est particulièrement important dans une salle de bain. Cette pièce a aussi la particularité d’être très humide, rendant la sensation de froid plus importante. Un chauffage performant est donc essentiel. Il permet également d’éviter les problèmes de moisissures qui peuvent rapidement s’installer lorsque le taux d’humidité dans l’air est élevé.

Les radiateurs sèche-serviette les plus récents proposent diverses fonctionnalités pour un meilleur confort :

• un thermostat connecté : afin de contrôler la température de consigne à distance ;
• des robinets thermostatiques : pour réguler la diffusion de la chaleur dans la pièce.

À quelle température chauffer sa salle de bain ? L’ADEME (l’Agence de la transition écologique) recommande de régler la température à 23 °C lorsque la salle de bain est utilisée, et à 17 °C le reste du temps.

Quels sont les différents types de radiateurs sèche-serviettes ?

1. Le sèche-serviette électrique
2. Le sèche-serviette à eau chaude
3. Les sèche-serviette mixte

Le sèche-serviette électrique

1. Les sèche-serviettes à inertie sèche
2. Les sèche-serviettes à inertie fluide
3. Les sèche-serviettes rayonnants

Les sèche-serviettes à inertie sèche

Le sèche-serviette électrique convient aux logements qui ne sont pas équipés de chauffage central (chaudière, pompe à chaleur, etc.). Différents types de sèche-serviette électrique sont disponibles. Tous fonctionnent grâce à une résistance électrique qui produit de la chaleur une fois traversée par le courant (effet joule). La chaleur est ensuite diffusée grâce à différentes technologies selon les modèles.

Le sèche-serviette à inertie sèche fonctionne comme un radiateur à inertie sèche classique. Un corps de chauffe solide permet à l’appareil de stocker la chaleur afin de la restituer progressivement. L'appareil reste donc chaud pendant un certain temps après avoir été éteint.

Le corps de chauffe peut être constitué de divers matériaux : pierre de lave, céramique, brique réfractaire, stéatite, granit, aluminium, etc. Ce type de sèche-serviette électrique bénéficie du meilleur pouvoir d’inertie. Ce dernier varie en fonction du matériau qui compose le corps de chauffe.

Les modèles à inertie fluide affichent, quant à eux, une capacité de stockage calorifique moindre. Il faut toutefois noter que le temps de chauffe d'un sèche-serviette à inertie sèche peut relativement être long par rapport à d'autres modèles.

Les sèche-serviettes à inertie fluide

Avec le sèche-serviette électrique à inertie fluide, le corps de chauffe est liquide. Il s’agit d’un fluide caloporteur qui transporte la chaleur, et dont la capacité d’inertie permet d’emmagasiner les calories.

Si son inertie n’est pas aussi bonne que celle des modèles à inertie sèche, il a l’avantage de permettre une montée en température plus rapide.

Les sèche-serviettes rayonnants

Le sèche-serviette électrique rayonnant est en réalité un radiateur rayonnant devant lequel est disposé un porte-serviettes. Une plaque, à l’arrière de l’appareil, contient un réseau de résistances. Les tubes permettant de suspendre les serviettes sont fixés sur cette plaque depuis laquelle la chaleur est diffusée par rayonnement infrarouge.

Esthétique, il permet aussi une montée en température très rapide, particulièrement pratique dans une salle de bain.

En revanche, il s’agit du modèle de sèche-serviette le plus énergivore. Il est donc recommandé de l’utiliser comme radiateur d’appoint, en complément d’un appareil de chauffage principal plus économique.

Le sèche-serviette à eau chaude

Les sèche-serviettes à eau chaude conviennent aux logements équipés d’une chaudière ou d’un autre système de chauffage central, comme une pompe à chaleur (PAC).

Avec ce système, de l’eau chauffée par la chaudière ou la PAC circule dans le sèche-serviette en y entrant par un tuyau dédié. Un autre tuyau permet ensuite de l’évacuer.

Il est moins gourmand en énergie qu’un sèche-serviettes électrique. Toutefois, il faut noter que l’appareil ne peut pas fonctionner lorsque le système de chauffage central est coupé. Cela peut donc constituer un point faible en mi-saison, quand le chauffage n’a plus besoin d’être allumé, mais que les serviettes mettent encore un certain temps à sécher.

Le sèche-serviette mixte

Le sèche-serviette mixte permet de combiner les avantages du système électrique à celui à eau. L’appareil peut donc être :

• branché sur le chauffage central : comme n’importe quel radiateur à eau (radiateur basse température, haute température, sèche-serviette à eau, etc.) ;
• raccordé à l’électricité : afin de profiter de serviettes chaudes même lorsque le chauffage central est éteint. Ainsi, vous pouvez chauffer votre salle de bain quand vous le souhaitez, même en mi-saison lorsque la chaudière est éteinte.

Les deux systèmes peuvent également être utilisés ensemble. La résistance sert alors en renfort de la chaudière ou de la PAC en période de forte demande.

Comment installer un radiateur sèche-serviette ? Le sèche-serviette électrique se branche simplement sur le circuit électrique de la maison. Son installation est donc très simple et s’adapte à tous les logements. Le radiateur sèche-serviette à eau nécessite quant à lui d’effectuer des travaux de plomberie conséquents. Si votre logement est équipé d’un système de chauffage central, mais que vous ne voulez pas vous lancer dans d’importants travaux, le sèche-serviette électrique peut être une bonne solution. Il existe des installations murales, avec fixation ou sur pieds. La pose d’un sèche-serviette par un professionnel peut coûter entre 150 et 300 € (hors prix fournitures), en fonction du modèle.

Comment choisir son sèche-serviette ?

1. La puissance
2. Le matériau
3. La forme des tubes

La puissance

La puissance conseillée pour un sèche-serviette est généralement de 120 à 150 W/m².

Il faut également prendre en compte les déperditions de chaleur causée par le séchage des serviettes. En effet, une partie de la chaleur est absorbée par le textile mouillé. Il est donc nécessaire d’ajouter 100 watts (W) supplémentaires au résultat obtenu.

Vous pouvez effectuer un calcul simple pour estimer la puissance de sèche-serviettes adaptée :

Attention, cette formule ne permet pas d’obtenir un résultat très précis. Elle peut vous être utile pour établir une estimation de la puissance de sèche-serviette adéquate. Toutefois, seul un chauffagiste professionnel peut correctement dimensionner un radiateur. En effet, cette tâche nécessite un certain nombre de connaissances et de compétences. Il faut notamment prendre en compte de nombreux paramètres pour que le sèche-serviette soit parfaitement dimensionné :

• la taille de la pièce (en m² ou en m³) ;
• la qualité de l’isolation du logement (parois, toiture, etc.) ;
• la zone climatique (région) ;
• les locaux qui entourent la salle de bains (chauffés ou non) ;
• les apports solaires (chauffage naturel) ;
• la présence de fenêtres (créant des déperditions thermiques) ;
• l’altitude, etc.

Un bon dimensionnement est essentiel pour faire des économies d’énergie. Un radiateur sèche-serviette trop puissant surconsommerait. Dans le cas contraire, vous seriez obligé d’augmenter la température de consigne de l’appareil pour chauffer correctement la pièce. Avec une puissance insuffisante, il devrait donc fonctionner en surrégime. De plus, le confort thermique ne serait pas au rendez-vous.

Choisir une puissance correspondant aux besoins et à la pièce est donc essentiel pour maîtriser sa consommation d’énergie.

Vous pouvez trouver des sèche-serviettes de très faible puissance dans le commerce (300 W et moins). Méfiez-vous, ces équipements ne peuvent en aucun cas servir de radiateur. Même une très petite salle de bain ne peut pas être chauffée par ce type d’appareil. En revanche, ils conviennent pour sécher les serviettes. Il est alors nécessaire d’équiper la pièce d’un autre radiateur comme chauffage principal.

Attention ! Dans une salle de bain de plus de 12 m², le sèche-serviette ne suffit pas. Il est alors nécessaire d’installer un radiateur classique. Toutefois, rien ne vous empêche de vous équiper d’un sèche-serviette pour avoir des serviettes chaudes en sortant de la douche. Dans tous les cas, il est toujours conseillé de multiplier les sources de chaleur, plutôt que de s’équiper d’un radiateur très puissant, notamment dans les pièces de grande superficie.

Le matériau

Avant de choisir un radiateur nouvelle génération, il est également important de comparer les différents matériaux :

• le sèche-serviette en acier : très répandu, il est disponible en un vaste choix de formats et de designs, et à un prix abordable. Ce matériau a l’avantage de permettre à l’appareil de chauffer très rapidement. Il se refroidit aussi très vite une fois éteint pour éviter de surchauffer la pièce. Il se distingue également par sa solidité et sa fiabilité. Souvent peint en blanc, il est aussi disponible en d’autres coloris ou en acier chromé ;
• le sèche-serviette en aluminium : il est utilisé pour les appareils modernes avec un design épuré (tubes plats). Il permet une montée en température plus rapide que les modèles en acier ;
• le sèche-serviette en inox : ce matériau durable permet une montée en température rapide. Avec sa finition chromée, il s’agit d’un équipement design plus haut de gamme ;
• le sèche-serviette en fonte : ce matériau est réservé aux modèles à eau fonctionnant avec un système de chauffage central. Il s’agit en réalité de radiateurs en fonte sur lesquels ont été ajoutés des accessoires afin d’y suspendre des serviettes. Particulièrement robuste, il faut tout de même noter que la fonte est également très lourde et que sa montée en température est lente.

La forme des tubes

La forme des tubes des sèche-serviette peut également varier selon les modèles :

• les tubes ronds : les plus répandus aujourd’hui ;
• les tubes plats : ils permettent d’avoir une plus grande surface de chauffe que les tubes ronds, et évitent que les serviettes ne glissent ;
• les tubes en rectangles pleins : ils offrent aussi une large surface de chauffe, tout en apportant un design moderne à la salle de bain ;
• les tubes de forme carrée : une solution esthétique et originale ;
• les tubes en amande : ils sont plats et arrondis vers l’avant.

Quel format pour un sèche-serviette de salle de bain ? Le radiateur sèche-serviette est plus répandu dans le format vertical. Néanmoins, il est tout à fait possible d’en trouver au format horizontal. Si l’agencement de votre salle de bain ne vous permet pas d’installer un sèche-serviette vertical, vous pouvez peut-être lui trouver une place au format horizontal (sous une fenêtre, par exemple). Notez qu’il faut prévoir une distance d’au moins 15 cm entre le sèche-serviettes et le sol. De préférence, installez-le à un endroit où les variations de température sont importantes, comme une paroi donnant sur l’extérieur. La sensation de paroi froide peut ainsi être réduite, et la température ambiante plus homogène.

Quels sont les avantages d’un sèche-serviette ?

Conçus pour les particularités de la salle de bain, les sèche-serviettes ont de nombreux points forts :

• un temps de chauffe rapide : permet d’atteindre très vite la température de consigne (notamment avec les modèles soufflants) ;
• une chaleur agréable : douce et homogène ;
• un environnement sain : pour éviter tout problème lié à l’humidité dans la salle de bain ;
• un grand choix de modèles : technologies, matériaux, formats, puissances, designs, coloris, etc. ;
• adapté aux spécificités des salles de bain : le radiateur sèche-serviette répond aux normes en vigueur pour cette pièce humide ;
• peu cher à l’achat : selon les modèles (puissance, matériau, fonctionnalités, etc.).

Quels sont les inconvénients d’un sèche-serviette ?

Il faut tout de même noter les quelques points faibles du sèche-serviette :

• peut être dépendant du fonctionnement de la chaudière (modèles à eau) : il n’est donc pas possible de profiter de l’appareil toute l’année ;
• parfois énergivore : tous les modèles ne consomment pas la même quantité d’énergie. Le sèche-serviette électrique coûte plus cher à l’usage que celui à eau. Si vous optez pour un modèle fonctionnant à l’électricité, préférez un sèche-serviette à inertie qu’un modèle rayonnant ;
• son installation nécessite parfois d’importants travaux : le sèche-serviette eau chaude doit être relié au chauffage central.

Quel est le prix d'un radiateur sèche-serviette ?

Le prix d’un radiateur sèche-serviette varie en fonction de la technologie utilisée, de sa puissance, du nombre de tubes, de son design, ainsi que des différentes fonctionnalités proposées.

Vous pouvez retrouver ci-dessous les prix moyens pour les sèche-serviettes eau chaude, mixtes et électriques :

Comment entretenir un sèche-serviettes ?

L’entretien du sèche-serviette est indispensable au maintien de son efficacité. Celui d’un modèle électrique est bien moins lourd que celui des modèles à eau :

• l’entretien du sèche-serviette électrique : un simple nettoyage avec une éponge humide et un produit doux suffit. Essuyez ensuite l’appareil à l’aide d’un chiffon sec. Avant de procéder au nettoyage, pensez à couper l’alimentation en électricité pour éviter tout risque d’accident ;
• l’entretien du sèche-serviette eau chaude : la procédure est la même que pour tous les radiateurs à eau (comme les modèles basse température). Il est donc indispensable de purger le sèche-serviette une fois par an à l’approche de l’hiver. Cette purge peut être effectuée lors de l’entretien annuel de la chaudière, par exemple.

Foire aux questions sur les sèche-serviettes

1. Quelles normes respecter pour installer un sèche-serviette ?
2. Quelle est la consommation d’un sèche-serviettes ?

Quelles normes respecter pour installer un sèche-serviette ?

Attention ! Le sèche-serviette est un équipement conçu pour y disposer du linge. En revanche, un radiateur classique ne peut en aucun cas remplir cette fonction. De nombreux incendies se déclenchent ainsi chaque année.

Le radiateur sèche-serviette est un équipement sécurisé, conçu pour être en contact avec du textile. Il doit également respecter des règles de sécurité précises pour être installé dans une salle de bain. Ces règles ne concernent pas les sèche-serviettes à eau (non mixtes).

La salle de bain a la particularité de comporter des points d’eau (lavabo, douche, baignoire). La combinaison de l’électricité et de l’eau peut être extrêmement dangereuse. Il est donc primordial de respecter la norme NF C 15-100 relative aux équipements électriques installés dans les salles de bain. Cette norme précise notamment que le raccordement du sèche-serviette électrique doit se faire sur une sortie de câble, et non sur une prise secteur. Elle distingue également deux classes de protection :

• les sèche-serviettes de classe I : l’installation doit se faire hors volume (à distance minimum de 60 cm de la baignoire ou de la douche). La mise à la terre est également obligatoire ;
• les sèche-serviettes de classe II : ils sont protégés contre les projections d’eau. Ils peuvent donc être placés hors volume, ainsi que dans le volume 2. Ce dernier correspond à la zone située à moins de 60 cm, mais en dehors de la baignoire ou de la douche. La mise à la terre n’est pas obligatoire.

Quelle est la consommation d’un sèche-serviettes ?

La consommation d’un sèche-serviette varie en fonction du système de chauffage. En effet, le prix de l’électricité étant plus élevé que celui du gaz, un sèche-serviette électrique vous coûtera plus cher à l’usage qu'un modèle à eau.

Là encore, il est important de distinguer les différents modèles existants. Le sèche-serviette rayonnant est bien plus énergivore que celui à inertie sèche ou fluide. Ces derniers offrent un meilleur confort thermique avec une chaleur constante.

En revanche, le sèche-serviette eau chaude peut être plus économique. Associé à une pompe à chaleur (air-eau ou eau-eau) ou à une chaudière à condensation, l’appareil sera économique et écologique.

• Les options du sèche-serviette pour faire des économies d’énergie
• le triple confort système : il s’agit d’une régulation électronique qui permet à l’appareil de s’adapter au nombre de serviettes à sécher, ainsi qu’à leur niveau d’humidité ;
• la programmation : avec laquelle il est possible de planifier la mise en marche et l’arrêt du sèche-serviette ;
• le détecteur de présence : l’appareil est alors capable de se mettre en marche automatiquement lorsque la pièce est utilisée. Des modèles de sèche-serviettes intelligents peuvent même retenir les habitudes des occupants du logement et anticiper les moments auxquels la salle de bain est occupée.